La littérature apocalyptique constitue un genre littéraire ancien qui apparaît probablement à l'époque biblique de l'exil à Babylone — au VIe siècle av. L'auteur fut vraisemblablement un personnage important des communautés judéo-chrétiennes d'Asie Mineure pour les sept Églises[26] auxquelles il s'adresse, et dont le texte peut laisser penser qu'il était un prophète itinérant[24], peut-être néanmoins singularisé des autres prophètes par une certaine autorité[27]. Synopsis. [Il régna de la mort de Néron (9 juin 68) à son propre assassinat (16 janvier 69)]. Elle commence par trois chapitres de visions qui introduisent le personnage du « Dragon » (12) — « l'antique serpent, celui qu'on nomme Diable et Satan », qui combat la descendance de « la femme » avant d'être vaincu par l'archange Michel pendant l'épisode de la guerre des anges — et des deux « bêtes », l'une issue de la mer, l'autre de la terre, qui dominent le reste de l'ouvrage dans des passages qui sont souvent considérés comme le cœur de l’Apocalypse[55]. 5-36), certains passages des Épîtres de Paul (2Th 1. La communauté des 144 000 en communion avec l'Agneau (14, 1-5) survit aux assauts des Bêtes et du Dragon et le jugement auquel Satan et ses affidés seront soumis est ensuite décrit (14,6-20). Entre autres, les scientifiques nous présentent une horloge atomique affichant seulement quelques minutes avant la fin du monde. La tradition l'a parfois identifié avec l'apôtre Jean, fils de Zébédée, auquel on a également attribué le quatrième évangile canonique, ou encore à un certain « Jean le Presbytre », c'est-à-dire « l'Ancien ». Il me l’a annoncé ce jour avec ces mots, “je suis sur le point de faire voler les sept trompettes de l’Apocalypse”. Mais ils trouvent peu vraisemblable que ce fut sous la pression de la « persécution de Domitien » — une tradition forgée par les apologètes chrétiens du IIe siècle sur la base de la propagande sénatoriale romaine contre la mémoire de l'empereur[28] — et dont la réalité est largement mise en question par les historiens[18]. La majorité des exégètes actuels s'accorde pour dater la rédaction de l’Apocalypse entre les années 60[34] et 96[22], cette dernière date correspondant à la fin du règne de Domitien[35], ou en tout cas sous le règne de cet empereur romain. (Jean Guitton, « Nel Segno dei Dodici », entrevue avec Maurizio Blondet, Avvenire, le 11 Octobre, 1992 ; qtd dans Atila Sinke Guimarães,. L’Apocalypse de Jean s'adresse à son auditoire dans un langage symbolique qui permet de discourir sur l'action divine et l'avènement d'un nouveau monde, ainsi que de représenter la réalité transcendante dont il rend compte . Cette marque relevant de la spéculation littéraire chiffrée commune au genre littéraire apocalyptique doit permettre d'identifier la Bête de l'Apocalypse – sans qu'il soit précisé laquelle – dans une symbolique, déjà présente dans le livre de Daniel, qui représente un pouvoir politique[71]. Étymologiquement, le mot « apocalypse » est la transcription d’un terme grec (ἀποκάλυψις / apokálupsis) signifiant « dévoilement » ou, dans le vocabulaire religieux, « révélation »[3]. L'œuvre aurait été composée vers la fin du Ier siècle par un auteur judéo-chrétien qui, selon le préambule, est prénommé Jean. Les trompettes de l’Apocalypse »Les sept Anges aux sept trompettes s’apprétèrent à sonner. Au IVe siècle, en se fondant sur Papias, Polycarpe de Smyrne et Denys d'Alexandrie, l'auteur Eusèbe de Césarée attribue à son tour le texte à Jean le Presbytre[8]. Dans cette étude, nous examinerons ce que les messages de ces trompettes révèlent. Vers le milieu du IIe siècle, Justin de Naplouse[16] est le premier à identifier l'auteur à Jean fils de Zébédée[17], l'un des apôtres de Jésus, et il affirme qu'il est revenu, après sa détention à Patmos, à Éphèse où il aurait vécu jusqu'au début du règne de Trajan, soit l'an 98. Ce plan a été proposé par Raymond E. Brown dans son ouvrage Que sait-on du Nouveau Testament ?[35]. Une estimation haute fixe sa rédaction au règne de Néron, mort en 68, ou à son successeur Galba qui ne régna que sept mois. Suit une première vision du Christ (1,9-20) qui apparaît avec des attributs merveilleux et royaux attestant sa divinité[51]. Au milieu du IIIe siècle, Denys d'Alexandrie — dont le Sur les promesses est cité par Eusèbe — conteste son authenticité johannique pour des raisons stylistiques, sans toutefois rejeter le texte qui lui apparait incompréhensible mais « que beaucoup de frères tiennent avec faveur »[45]. Apocalypse du Trinity College : première page, vers 1250, Trinity College (Cambridge). , Les sept trompettes de l’Apocalypse vont affecter l’humanité. Le concile in Trullo de 692, fondé sur des documents anciens qui ne s'accordent pas sur le canon, ne parvient pas à trancher la question pour l’Église grecque[49]. Cliquez sur une image pour l'agrandir, ou survolez-la pour afficher sa légende. D'autres datations plus anciennes ont également été proposées. Vidéo. On peut ainsi déceler comme terreau commun à ce genre prophétique une ossature narrative qui a pour fondement une vision-révélation divine transmise à un homme[1], généralement par l'entremise d'un être surnaturel[9], dans une représentation du monde caractérisée par la présence de deux ordres de la réalité : celui de l'expérience humaine sensible et celui d'une réalité supranaturelle invisible et inaccessible à l'expérience courante mais déterminante pour le destin humain[3]. Lien vers le fichier PDF : 66 Ap 008-006 001 Les 7 trompettes de l_Apocalypse. Auflage. Cela rend ainsi possible la thèse des chercheurs qui en font un prophète apocalyptique judéo-chrétien qui aurait fui la Palestine à la suite de la révolte juive des années 60 et se serait réfugié en Asie Mineure — peut-être à Éphèse — avant de s'exiler sur l'île de Patmos. J.-C.) qui sert de modèle à l’Apocalypse de Jean mais aussi à d'autres apocalypses apocryphes juives et chrétiennes ou encore aux textes apocalyptiques de Paul de Tarse[7]. Vitrail de l’Apocalypse selon saint Jean (rosace occidentale), Vitraux de la Sainte-Chapelle du Palais. Apocalypse 08:08 Le second ange sonna de la trompette. Il est manifeste qu’Ap 8 à 11, la vision des sept trompettes est une chaîne prophétique difficile à interpréter. Das Quatuor pour la fin du temps (deutsch: Quartett für das Ende der Zeit) ist ein achtsätziges De nombreux apocryphes se réclament du genre ou en portent le nom : Apocalypse de Pierre, Première Apocalypse de Jacques (en), Seconde Apocalypse de Jacques (en), Apocalypse de Paul, Apocalypse d'Étienne (en)... Si l’Apocalypse de Jean est, d'une façon formelle, la seule apocalypse incluse dans le Nouveau Testament, des passages entiers de celui-ci relèvent du même genre : le discours eschatologique de Jésus, dans Matthieu (Mt 24-25), dans Marc (Mc 13) et dans Luc (Lc 21. 6 , 1-8, traduction révisée par Jean-Frédéric Ostervald . Cependant, s'il apparait que ce dernier, dont la réputation était telle chez les chrétiens qu'il représentait l'Antéchrist[22], semble plutôt avoir inspiré rétrospectivement le parallèle avec Domitien, ses activités antichrétiennes ne semblent pas avoir dépassé le cadre de Rome, à l'occasion de l'incendie de celle-ci. Mais il y a débat pour savoir si les deux textes, l'Évangile selon Jean et l'Apocalypse peuvent provenir d'un même milieu dit « johannique ». L'objectif principal de WLC avec les Trompettes n'est pas le moment exact de leur apparition ; nous souhaitons plutôt souligner que le son des Trompettes est encore à venir, et qu’elles auront lieu avant le retour de Yahushua. « quel est le sens divin de son époque et comment le peuple de Dieu sera bientôt délivré », Frédéric Amsler et Enrico Norelli, « Qu'est-ce qu'une apocalypse », dans, Livre biblique pseudépigraphe attribué au scribe israélite Esdras et écrit au, l'empire grec des successeurs d'Alexandre chez Daniel, chapitre VII et l'Empire romain dans l'Apocalypse ; cf André Paul, article "La Bête de l'Apocalypse", in. Néanmoins, en l'absence de décision conciliaire concernant les limites exactes du canon de l’Église grecque, le texte demeure souvent rejeté et, en Syrie et dans les Églises de langue syriaque[42], la Peshitta délimite un canon de 22 livres dont l’Apocalypse est absente [48]. 3., völlig überarb. Les sept sceaux (Apocalypse 6.1-17, 8.1-5), les sept trompettes (Apocalypse 8.6-21, 11.15-19) et les sept coupes (Apocalypse 16.1-21) forment trois séries successives de jugements divins devant survenir lors de la fin des temps, dont la gravité va sans cesse croissant, engendrant des dévastations sans cesse plus grandes. La révélation elle-même est présentée comme procèdant d'une réalité transcendante et comprend à la fois une dimension temporelle, dans la mesure où elle propose un salut eschatologique, et spatiale, dans celle où elle annonce l'imminence d'un monde nouveau[1]. Pour des raisons opposées (la présence du péché et l'occurrence de la damnation), la thématique apocalyptique a également un certain succès dans le hard rock et le metal. Les trompettes de Jéricho[69] qui annoncent la conquête de la terre promise par Josué sont parfois mises en parallèle avec les trompettes de l’Apocalypse qui annoncent la seconde venue de Jésus. ", Cet exemplaire unique est conservé à la Bibliothèque Toussaint d'Angers. Le tympan de l'Abbatiale de Sainte-Foy de Conques, dans l'Aveyron. Un « nombre de la Bête » figure dans le texte au chapitre 13, verset 18. J.-C. — avec les textes d'Ézéchiel, de Joël et de Zacharie avant de s'épanouir avec Daniel (vers 165 av. Les traditions chrétiennes ultérieures, influencées par des persécutions plus importantes, ont pu amplifier les exactions commises contre les chrétiens et rendre les deux empereurs également coupables[42]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. De la même manière, il n'utilise pas davantage le titre d'« Ancien » (« presbytre ») dont parle Papias[24]. À quatre reprises dans le texte, le voyant s'attribue le nom de « Jean », qui est un prénom très fréquent dans les écrits néotestamentaires[18]. Eusèbe de Césarée se fait l'écho au IVe siècle des divergences qui divisent les Églises orientales à son sujet[46]. pendant le règne sur terre du Christ et des saints martyrs, Le grand Dragon rouge et la femme enveloppée de soleil, Cathédrale de l'Élévation de la Croix (Toutaïev), Édifices de l'Anneau d'or sur la Haute-Volga, Toutes choses nouvelles : deux ouvrages sur « L’Apocalypse », L'Apocalypse de Jean et Le Livre de Daniel considérés dans leurs rapports réciproques, site officiel de la commune de Saint-Chef et ses fresques, http://www.maidenfrance.fr/dossiers/dossier_suite_204_104_the+number+of+the+beast.html, École biblique et archéologique française de Jérusalem, "L'Apocalypse de Jean", par Roland Kleger, théologien, 2006, "Commentaire sur l'Apocalypse de Jean", par Wilbert Kreiss, luthérien, 2001, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Apocalypse&oldid=182591132, Article contenant un appel à traduction en anglais, Article contenant un appel à traduction en allemand, Catégorie Commons avec lien local différent sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Portail:Religions et croyances/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Formule d'ouverture avec louange, promesse et réponse divine (1,4-8), Vision inaugurale : le Fils de l'homme (1,9-20) (, Vision de la cour céleste : l'Unique sur le trône et l'Agneau (4,1-5,14), Visions du dragon, des Bêtes et de l'Agneau (12,1-14,20), La victoire du Christ ressuscité sur les forces du mal (19-20), Un premier courant développe une approche «, Le second courant, « présentiste » ou « historiciste », fait le rapprochement de l'actualité et des événements décrits dans le texte, Le quatrième courant, « idéaliste », voit l’, Les postmillénaristes pensent que le retour de Jésus-Christ se fera après les mille ans de règne. Simek, Rudolf. La seconde série de visions (12-22,5) met en scène de manière symbolique la lutte eschatologique qui oppose Dieu, le Christ et son peuple à Satan et aux puissances terrestres inspirées par ce dernier[51]. Cependant, à la fin du IVe siècle, Athanase d'Alexandrie le reconnait pleinement dans sa liste des 27 livres reçus[47]. Ils ne témoignent d'aucun courant théologique spécifique et peuvent véhiculer des idéologies très éloignées, voire opposées[3] et, s'ils présentent une grande diversité, ils ont néanmoins en commun un usage prononcé de l'allégorie et du symbolisme[8]. Les chapitres 1-3 contiennent le prologue du livre : celui-ci est présenté comme une « révélation de Jésus-Christ » qui est communiquée par un ange à un voyant, le « serviteur Jean », dans laquelle le Christ révèle le sens divin de l'époque, « ce qui doit arriver bientôt » et comment le peuple sera bientôt délivré[50]. Peintures murales sur les parois du cloître (L'Apocalypse), Collégiale de Saint-Émilion. Le Livre aux sept sceaux, un codex qui peut être lu recto-verso, et scellé de sept sceaux, apparait dans la vision, qui pourra être ouvert par l'Agneau[53]. Et le premier sonna… Ce furent alors de la grèle et du feu mêlés de sang qui furent jetés sur la terre. Le septième sceau représente le Jour du Seigneur – le thème majeur du livre de L'analyse exégétique contemporaine s'oppose ainsi à la tradition[23] car rien ne permet d'identifier Jean de Patmos à l'apôtre Jean[24] : avant tout, l'auteur ne revendique jamais ce titre — se revendiquant seulement comme « serviteur »[24] — et exprime que pour lui le groupe des apôtres appartient au passé[25]. Ses rois sont donc les empereurs romains [Apo 17:9-10]. Le livre de l'Apocalypse parle de sept trompettes devant retentir successivement avant le retour de Jésus-Christ.