L'extraterritorialité des camps des fedayins est reconnue. 56 documents. Divergences politiques sur la guerre en Israël, conflits, démissions sont le lot quotidien. Israël exige du Liban qu'il assure la paix sur la frontière en contrôlant l'activité des Palestiniens sur son territoire, mais le Liban est trop faible pour résoudre le problème[réf. Le 6 juin, l'armée israélienne déclenche l’opération Paix en Galilée et entre au Liban, avançant jusqu'à Beyrouth. À partir de la fin des années 1960, la vie politique libanaise est entachée d'affaires de corruption généralisée des fonctionnaires contraints de démissionner par dizaines; ainsi que par les désaccords sur les thèmes de politique extérieure et de traitement de la résistance palestinienne. Israël rompt alors le cessez-le-feu obtenu par les États-Unis et étend l'occupation de Beyrouth. Le Sud de la ville, où les fedayins palestiniens avaient trouvé refuge, fut exposé à des bombardements quasi constants[réf. Les affrontements politiques tournent donc le plus souvent autour d'une rivalité de clans. Les contributions volontaires des grandes familles maronites, chiites ou druzes sont rapidement insuffisantes pour financer la guerre : dès 1976, la milice phalangiste procède au pillage du port de Beyrouth, ramassant un butin estimé entre un et deux milliards de dollars ; peu après, les phalangistes et les milices palestiennes s’entendent pour piller le centre-ville et les souks de la capitale, avec un butin comparable ; les coffres-forts des banques sont également dévalisés ; à ces grandes opérations, s’ajoute un racket quotidien de familles aisées, une « fiscalité milicienne » sur les échanges et une contrebande massive, échappant aux douanes officielles ; le trafic de drogue représenterait à lui seul entre 0,7 et 1 milliard de dollars par an[22]. Les pouvoirs publics multiplient des interventions sociales et économiques improvisées qui ne résolvent pas les difficultés sociales. La guerre du Liban, ou guerre civile libanaise, est une guerre civile ponctuée d’interventions étrangères qui s’est déroulée de 1975 à 1990 au Liban en faisant entre 130 000 et 250 000 victimes civiles. Le 3 octobre 1985, la Syrie impose un accord entre le Tawhid et les quatre milices du camp adverse, PSNS, PCL, Baas libanais et Parti arabe démocratique (PAD)[29]. Le chef de l'OLP, Yasser Arafat, revient au Liban avec un petit groupe de combattants, et s'engage dans des affrontements contre des Libanais et des Palestiniens dissidents soutenus par la Syrie, mais il doit quitter le Liban en décembre 1983. Le Parti socialiste progressiste de Kamal Joumblatt — un notable druze — dont l'idéologie laïcisante et égalitariste habille une organisation quasi féodale dans un langage marxiste, tandis que le parti Kataëb (phalanges) devient le premier du pays en 1975, avec 80 000 adhérents. L'ébauche d'une solution mettant fin à la guerre est longtemps bloquée par le désaccord de fond sur les priorités à observer. Le 15 septembre, l'armée israélienne contrôlait les accès du camp, tout en mettant en place des postes d'observation sur les toits d'immeubles avoisinants[16]. ». Le gouvernement israélien de Menahem Begin voit dans la quasi-implosion du Liban une occasion d'en finir avec les combattants palestiniens qui y ont trouvé refuge. Le 3 juin 1982, un commando de l’organisation terroriste palestinienne d'Abou Nidal tente d'assassiner l'ambassadeur israélien à Londres, Shlomo Argov, le blessant grièvement. Publié le 04 août 1982 à 00h00 - Mis à jour le 04 août 1982 à 00h00. Une grande majorité des réfugiés est logée dans des camps de l'ONU. Les mouvements se radicalisent, et la tension grimpe. En 1974, Yasser Arafat commence à orienter son action sur le plan politique ; mais il est débordé[réf. Toutefois, les Américains étant considérés comme des alliés d'Israël, l'opposition se renforça. Il est partisan d'un Liban fédéré, placé sous le signe du « pluralisme culturel », c'est-à-dire de la décentralisation culturelle, administrative, voire politique. Chroniques de guerre 1982-1985 Sous la direction de Marco Zappone. L’Opération Paix en Galilée (hébreu : שלום הגליל, ‘Shalom HaGalil’), également appelée Première Guerre du Liban en Israël (hébreu : מלחמת לבנון הראשונה, ‘Milhemet Lebanon HaRishona’) est une guerre déclenchée par Israël contre les terroristes palestiniens basés au Sud-Liban le 6 juin 1982. La classe dirigeante est en proie à des tensions internes, l'enjeu de cette agitation étant le partage des postes de pouvoir. Les milices palestino-progressistes sont financées par l’OLP, la Libye (PSP et Mourabitoun sunnites) et la Syrie (Amal)[26]. C'est la première fois que des attentats-suicides sont utilisés à telle échelle, et cette tactique sera bientôt imitée et utilisée à très grande échelle par les Tigres tamouls au Sri Lanka. Les États-Unis offrent un soutien financier pour la reconstruction de l'administration, des infrastructures et de l'armée. Mais sitôt connu l'assassinat du président, ils se déchaînent contre les réfugiés. Après la guerre, le Grand Liban a été composé par l'intégration au territoire montagneux du mont Liban de ses périphéries immédiates, principalement les plaines de la Bekaa et du Akkar ainsi que le littoral méditerranéen. La communauté chiite est la plus pauvre, tandis que les fortunés se trouvent chez les Grecs orthodoxes et que les classes moyennes sont chez les maronites. à prix bas sur Rakuten. Il en résulte que le nouveau pays compte officiellement dix-sept communautés, chacune ayant un droit privé spécifique. Cependant, le problème n'est pas résolu entièrement. Au sud, le Hezbollah reste sur le pied de guerre en invoquant la lutte contre Israël, qu'il harcèle par des tirs de mortier. Le 4 juin 1982, à 15 h 15, en réponse à l'attentat terroriste dont fut victime l'ambassadeur de l'État hébreu en poste à Londres, la Heyl Ha'Avir se lança à l'attaque des positions palestiniennes dans la banlieue de Beyrouth. Historiquement, la montagne a servi de refuge pour un grand nombre de communautés marginalisées ou dissidentes au sein des grandes structures politiques qui ont occupé la région (notamment les empires byzantin, omeyyade, abbasside, mamelouk puis ottoman), le littoral restant occupé par les communautés majoritaires. Environ une semaine après le début de leur invasion, les Israéliens commencent le siège de Beyrouth Ouest (où habitent 200 000 civils) où l'OLP trouvait refuge au milieu de la population civile. Selon certaines sources, l'attentat devant l'église aurait été organisé par le Parti social nationaliste syrien (PSNS) pour venger la mort et la torture dans les prisons infligées par les partisans de Gemayel aux prisonniers du PSNS. Le montant global des vingt mille souscripteurs atteint 926 millions de dollars, dépassant la demande de 650 millions définie par la société foncière. Chaque semaine, un contrepoint historique de l'actualité, anniversaires, récits, devinettes : Gratuit et vous pouvez vous désabonner à tout moment. En septembre 1988, le mandat d'Amine Gemayel est sur sa fin, et le vote des députés pour un nouveau président est empêché par les milices. Aucune confirmation ne peut être obtenue. L'enseignement, conçu sur une base académique, n'est pas relié aux besoins économiques, et les enseignements universitaires et techniques sont dispensés sans aucun contact avec les secteurs de production. Leurs disciples commencent à prêcher et à entraîner les plus démunis. En 1982, une Commission indépendante menée par l'avocat irlandais Sean McBride considère Israël comme « directement responsable du massacre du fait de sa position d'occupant »[19],[20]. Des jeunes Libanais, suivent l'enseignement paramilitaire et idéologique des camps palestiniens, tandis que l'hostilité envers les Palestiniens s'étend chez les maronites[1]. En effet, cet accord consacre le droit des fedayins à mener, à partir du territoire libanais, des opérations militaires et des attaques dans le cadre de leur lutte nationale armée et tout en respectant, ajoute le texte, la souveraineté de l'État libanais. Amal, s'alignant sur la politique syrienne, donne la priorité à l'éradication de l'OLP et à un nouveau partage du pouvoir central, alors que le Hezbollah se fixe toujours comme but la lutte contre l'occupant israélien. Les faiblesses du pays d'avant guerre se sont aggravées, notamment en ce qui concerne les secteurs de l'éducation et de l'administration. Ce tracé géographique a été souhaité par le patriarcat maronite en vue d'assurer la viabilité économique du futur État, à travers les ressources agricoles des plaines de la Bekaa et du Akkar, greniers historiques de la montagne. Depuis juillet 2011, le Liban sert de base arrière à des groupes d'insurgés syriens combattant le régime du président Bachar el-Assad dans la guerre civile syrienne. Selon Georges Corm, « les partis et leurs milices ont constitué, pour les opportunistes et les ambitieux de tous bords, des instruments de promotion sociale rapide »[27]. Le gouvernement de Rachid Karamé se résigne à demander la médiation de l’Égypte. Mais les deux mouvements sont aussi rivaux pour prendre le contrôle des régions du Sud à mesure du retrait israélien[36]. En quelques heures, je prépare mes bagages.” Y.M. Cet état des choses se prolonge pendant les dix-sept années suivantes. Cependant, le vrai pouvoir est encore entre les mains des milices. Concentrés au sud et dans la Bekaa, ils avaient subi les attaques dans les raids israéliens contre les Palestiniens, et transformés en réfugiés, concentrés dans la banlieue de Beyrouth. L'éducation connaît une nette dégradation à la suite de la baisse des revenus des enseignants. Dans un pays de plus en plus divisé, le problème central demeure celui de la restauration de l'autorité de l'État : en réalité, le président n'exerce son autorité que sur 400 km2 autour du palais présidentiel. Chaque décision passe par un consensus entre les dirigeants qui doivent s'assurer du soutien de leur communauté respective. La guerre du Liban démarre en 1975, pour se finir en 1990. Le 1er août, l'assaut est donné à la capitale, avec l'appui de l'aviation et des chars. Si vous êtes fan de lecture depuis des années, découvrez sans plus tarder toutes nos offres et nos bonnes affaires exceptionnelles pour l'acquisition d'un produit La Guerre Du Liban 1982 - Speciale Connaissance De L Histoire.. Les violences s'amplifient au début de 1975 : en janvier, une nouvelle incursion israélienne dans l'Arkoub provoque un exode des civils libanais. En mars 1988, l'enlèvement d'un officier américain de la FINUL sert de prétexte à une offensive d'Amal qui cherche à déloger le Hezbollah de Beyrouth et de Saïda. Les inégalités sociales et économiques présentent un double caractère régional et confessionnel. Ses dirigeants, Yasser Arafat en tête, se replient sur Tunis le 30 août 1982. Le gouvernement menace d'envoyer l'armée, mais les druzes refusent, craignant que les troupes ne s'allient avec les phalangistes. En 1976, la Syrie impose un cessez-le-feu et propose un rééquilibrage du partage des pouvoirs entre communautés. Une boulimie de littérature, pour adultes et pour enfants, et surtout ses petits jumeaux de deux ans, remplissent ses journées à ras-bord. Les deux mouvements chiites montrent une divergence de plus en plus marquée. Alors que le Liban est secoué par une crise politique et économique grave depuis octobre 2019, cet ouvrage est présenté par ses auteurs comme le moyen de comprendre les ressentiments et les frustrations de la société libanaise actuelle, nés des affrontements confessionnels du milieu du XIXe siècle et surtout de la Guerre du Liban (1975-1990). Durant les deux nuits suivantes, l'armée israélienne permet aux phalangistes d'entrer dans les camps[17] de réfugiés de Sabra et Chatila situés à la sortie de Beyrouth pour combattre les terroristes palestiniens. Les efforts politiques d'un comité composé du roi Hussein de Jordanie, du roi Fahd d'Arabie saoudite, et du président Chadli Bendjedid d'Algérie aboutissent à un cessez-le-feu exhaustif et à une rencontre parlementaire pour discuter d'une « réconciliation nationale ». Guerre du Liban (1982) « Opération Paix en Galilée » Espionnage: Révélations du Haaretz sur l’attentat à l’origine de l’invasion du Liban en 1982 (L’Orient-Le Jour du jeudi 10 juin 1999) Armée Israélienne (Tsahal), Guerre du Liban (1982) "Opération Paix en Galilée", Palestiniens, Terrorisme En cause, l'absence d'une politique de redistribution des richesses et de protection des salariés. Dans la zone du Liban chrétien, pouvoir militaire et pouvoir politique sont unifiés par étapes au prix de sanglants affrontements dont les Kataëb sortent vainqueurs. Un accord est signé stipulant la fin de l'état de guerre et un retrait israélien conditionné par un retrait simultané des forces palestiniennes et syriennes. En retour, ils devaient reconnaître le Liban comme un pays arabe. En juillet-août 2007, l'armée libanaise prend d'assaut le camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared, tenu par une milice palestinienne d'inspiration islamiste salafiste, le Fatah al-Islam. Après ses victoires sur ses voisins arabes lors des guerres des Six Jours et du Kippour, Israël doit admettre que la résistance palestinienne n'est pas morte, même si elle se manifeste de façon plus diffuse. Après plusieurs semaines en territoire libanais, les troupes israéliennes se retirent partiellement, laissant la région à l'Armée du Liban Sud. Le redémarrage économique, plus lent que celui de la fin des années 1970, a cependant des effets durables : le Liban a le meilleur revenu par habitant parmi les pays arabes non pétroliers. Après la montée des tensions entre les différents acteurs de l’époque, la première phase de cette guerre débute le 13 avril 1975. Dans ce contexte, la dette publique s'accroît considérablement. nécessaire]. Par la suite, un Libanais, Habib Chartouni, fut arrêté sous de sérieuses présomptions. Cependant, les Libanais admettent généralement que la guerre civile a commencé le dimanche 13 avril 1975. Ce conflit qui aurait fait 272 morts et plus de 200 blessés selon le décompte du quotidien An-Nahar[39] se conclut par un accord en novembre 1990, partageant les pouvoirs et les territoires entre les deux partis[40]. Les services secrets syriens aussi bien qu'israéliens ont été aussi mis en cause dans cet attentat, sans véritable preuve[Par qui ?]. Regardez i24NEWS en direct: http://www.i24news.tv/fr/tv/live Retrouvez toutes les infos sur le site … Le dirigeant druze Walid Joumblatt fait bombarder l'aéroport de Beyrouth et attaque les positions de l'armée libanaise dans la ville. Le 21 août, à la suite d'un accord américain, l'OLP quitta Beyrouth sur des navires de la Marine nationale française sous surveillance internationale (arrivée du premier contingent, français, le 21 août ; départ du dernier contingent, français, le 13 septembre). Les membres du Parti social nationaliste syrien (souhaitant le rattachement du Liban à la « Grande Syrie »), tuent le garde du corps de Pierre Gemayel, fondateur du parti Kataëb (ou parti phalangiste). Les milices libanaises phalangistes entrent dans les camps pour les « nettoyer » des combattants palestiniens. Dans les années 1970 le Liban traverse une crise socio-économique. Les politiques ne se limitent pas au partage du pouvoir : la gestion des entreprises publiques est confiée aux partisans et aux proches. Grâce à l'intervention militaire et diplomatique des puissances régionales arabes, le président libanais et le chef de l'OLP sont convoqués à Riyad cette même année. La vague d'optimisme créée autour de la reconstruction dénote une volonté politique de rebâtir le Liban sur de nouvelles bases. Une véritable guerre civile commence, dans ce pays qui avait été considéré pendant des années comme un modèle de cohabitation entre une myriade de communautés religieuses (chiites, sunnites, druzes, grecs orthodoxes, maronites...). Trois semaines plus tard, le 14 septembre 1982, une énorme bombe fut placée dans le quartier général phalangiste, tuant le président Bachir et 60 de ses partisans. C’est le Hezbollah chiite qui poussera le plus loin cette logique de redistribution vers une communauté considérée comme déshéritée, s’assurant ainsi sa fidélité durable[28]. Au bout du compte, les violences de la guerre civile et religieuse libanaise auraient fait 150 000 morts, 17 000 disparus et des centaines de milliers d'exilés et de déplacés[réf. Les camps de réfugiés qui encerclent la ville sont la cible privilégiée des Kataëbs ; les Palestiniens répliquent en attaquant la ville de Damour (janvier 1976), et massacrent la plupart de ses habitants chrétiens. De 1975 à 1982, une coalition à dominante maronite, le Front libanais, s'oppose à une coalition « palestino-progressiste » à dominante musulmane dont la principale force armée, l'OLP, est palestinienne. Cette même année, le président syrien Hafez el-Assad ordonne l'entrée de troupes et de blindés au Liban le 6 juin dans le but de « préserver le statu quo et mettre en échec les ambitions des Palestino-progressistes » malgré la résistance de l'armée libanaise. Le mien a commencé à se réaliser en ce début d’été 1982, au Liban… Goksin Sipahioglu me propose de partir à Beyrouth couvrir les événements pour Newsweek. Cet arrangement est voté par le parlement libanais le 6 décembre, mais son texte est tenu secret, car il est contraire au plein exercice de la souveraineté libanaise : les députés votent la confiance au gouvernement sur un texte dont ils ignorent la teneur[4],[5]. Les camps de réfugiés servent de base d’entraînement militaire et plusieurs centaines de fedayins lancent des opérations contre les villages du nord d'Israël et des attentats et prises d'otages à l'étranger. Le « samedi noir », après la découverte de quatre chrétiens tués à coups de hache en décembre 1975, des phalangistes enragés par la mort de leurs compagnons tuent près de 600 musulmans près du siège de leur parti. It was agreed at that meeting that they would enter the camps [...] In a meeting with the Phalangist commanders on the morning of 17.9.82, he approved the continuation of their operations until the morning of 18.9.82 and ordered that they be provided with assistance for that purpose, Major General Drori told the commander of the Lebanese Army, "You know what the Lebanese are capable of doing to each other. Les services de renseignement israéliens étaient conscients que l'OLP n'avait aucun rapport avec l'attentat contre l’ambassadeur Shlomo Argov mais celui-ci constituait un prétexte recherché depuis plusieurs années par Israël afin de procéder à l'invasion du Liban[11],[10],[12]. Il traduit aussi le compromis réalisé par la communauté maronite alors majoritaire à 80 % dans le Mont-Liban et sur la plaine de Beyrouth, et qui dans le nouvel État du Grand Liban ne représente plus que 48 % de la population. 657 tués 2383 blessés : 2 130 morts, rebelles et civils, 1 600 prisonniers nécessaire]. Quelques heures après l'entrée des phalangistes dans les camps, le chef des services de renseignements de Tsahal reçoit une information parlant de 300 morts à Sabra et Chatila. Très vite la situation se dégrade : l’OLP réplique par des tirs de roquettes sur le Nord d’Israël, entraînant de nouveaux bombardements de ses positions par Tsahal. Le départ des Palestiniens est contrebalancé par l'activisme du Hezbollah chiite guidé par son secrétaire général Hassan Nasrallah. Quelques amendements pour rétablir l'équilibre du partage du pouvoir sont ratifiés le 5 novembre 1989. Au début de la guerre, le Front libanais (maronite) regroupe plusieurs milices : la Phalange de Pierre Gemayel aligne 15 000 hommes, les « Tigres » de Camille Chamoun, 3 500 ; en face, le PSP de Kamal Joumblatt, principale force du camp palestino-progressiste, n’a guère que 3 000 combattants ; la gauche est donc en nette infériorité jusqu’à l’entrée en action de l’OLP au début de 1976, qui renverse la balance[21]. Pour éviter de nouveaux affrontements, le parlement élit immédiatement Elias Hraoui à sa place. Les bases palestiniennes restent au sud, et le Hezbollah est autorisé à garder ses armes pour combattre l'occupation. L'indépendance fut reconnue par la France libre, le 22 novembre 1943. Le retour au calme dans la majeure partie du pays n'est pas la seule condition pour un redémarrage économique qui reste tributaire de la situation politique. En 1994, les prix des services ont enregistré une relative hausse alors que le revenu moyen est faible[42], et les distorsions sont profondes : l'inflation touche beaucoup plus les salaires et les rentes fixes que les revenus mobiles ou provenant des ventes. Le général israélien David Agmon indique qu'il s'agissait de « créer le chaos parmi les Palestiniens et les Syriens au Liban, sans laisser d’empreinte israélienne, pour leur donner l’impression qu’ils étaient constamment sous attaque et leur instiller un sentiment d’insécurité. Chaque parti se radicalisant et tentent une prise de pouvoir. Tsahal laisse les phalangistes pénétrer dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila. Les combats reprennent en juin et octobre 1983 avec l'intervention des groupes palestiniens, le Fatah soutenant le Tawhid contre les groupes palestiniens dissidents : le cessez-le-feu du 14 octobre laisse provisoirement la victoire au Tawhid. Mais la reprise des affrontements au Liban va vite donner un motif au régime syrien pour prolonger son intervention. Le premier attentat-suicide au Liban, avec un véhicule piégé, avait été commis le 15 décembre 1981 contre l'ambassade irakienne à Beyrouth : l'Irak de Saddam Hussein était alors engagé dans la guerre contre la République islamique d'Iran (guerre Iran-Irak) tout en réprimant durement son opposition chiite. Ces représailles alimentent le sentiment anti-israélien et pro-palestinien au Liban[2]. Décidé à chasser les troupes syriennes du Liban, le général lance une « guerre de libération » contre l'armée d'occupation syrienne, dont les affrontements s'étendent en 1989. Le terrain était fertile pour un message rejetant l'impérialisme occidental, et sa volonté de lutter pour sa cause transforma le « mouvement des déshérités », futur Hezbollah, en une véritable force de résistance libanaise qui, gagnant en popularité dans l'ensemble des communautés du Liban, engagea la lutte contre l'occupant israélien et contre ceux qu'il considérait comme ses soutiens. L'armée israélienne se lance en fait dans une véritable invasion du Liban. Mais, à partir du 24 octobre, avec l'appui de l'armée syrienne, les groupes libanais et palestiniens pro-syriens attaquent les camps palestiniens tenus par le Fatah : Yasser Arafat doit de nouveau quitter le Liban en décembre 1983. Plusieurs membres d'Amal, désapprouvant cette guerre inter-arabe, quittent cette organisation pour passer au Hezbollah. Tandis que la Syrie fait régner un ordre minimal dans le Nord et la Bekaa, au prix d'une lourde taxation sur toutes les productions, y compris la culture du haschich, les milices jouissent d'une liberté proche de l'anarchie, et les rivalités sont souvent résolues de manière expéditive comme en témoigne l'assassinat en 1977 du chef charismatique du mouvement national, Kamal Joumblatt. L'intervention israélienne au Liban constitue la 5e guerre israélo-arabe : elle est décidée par le cabinet conservateur dominé par le parti du Likoud et son Premier ministre, Menahem Begin. Dans le camp chrétien, Samir Geagea procède à un coup de force, le 16 janvier 1986, pour chasser son rival Élie Hobeika de la direction des Forces libanaises ; les affrontements entre leurs partisans respectifs se prolongent à Zahlé[35]. En quelques jours, elle balaie l'armée nationale libanaise et détruit les bases de missiles soviétiques installées par les Syriens à l'est du pays. Quand l’armée israélienne prend la direction de Beyrouth, l’ONU décide d’envoyer une Force multinationale d’interposition (FMI) pour assurer le retour au calme dans la capitale libanaise. Les forces armées syriennes, qui déploient essentiellement de l'aviation et des unités de défense antiaériennes face à l'armée israélienne, s'effondrent avec des pertes conséquentes[13]. nécessaire]. Bien vite, des représailles puis des violences religieuses éclatent. En représailles, les phalangistes massacrent des Palestiniens dans un bus. Il a intégré dans ses rangs des combattants d'autres mouvances que celle du parti intégriste chiite [...] Les exactions quasi quotidiennes auxquelles se livrent les forces d'occupation - bombardements d'artillerie ou par hélicoptères, enlèvements et meurtres de dirigeants et de militants libanais - n'ont fait qu'accroître le prestige de combattants, qui sont passés, aux yeux du Liban et d'une bonne partie du monde arabe, du statut de terroristes à celui de héros. Il s’agit, pour Tel-Aviv de « liquider » l’OLP. Les efforts déployés durant l'année 1993 ont abouti au retour dans la Montagne, le Nord et la Bekaa d'environ 80 000 personnes déplacées à Beyrouth. Les efforts pour rétablir l'entente nationale ne progressent pas et de violents affrontements opposent l'armée syrienne aux milices chrétiennes en 1978. Les miliciens phalangistes harcèlent les civils druzes. L'opération « Paix pour la Galilée », conçue et orchestrée par le général Ariel Sharon, ministre de la Défense et futur premier ministre, est officiellement motivée par le désir de neutraliser les batteries de l'OLP qui pilonnent de temps à autre le nord d'Israël. L'État hébreu croit pouvoir l'anéantir en attaquant le 6 juin 1982 le Liban, justement miné par des graves divisions internes liées à l'attitude à adopter face aux combattants palestiniens repliés dans le pays. Le lien entre l'appartenance communautaire et la représentation politique s'est amorcé dans la montagne avec la fin de l'émirat, quand le système féodal a été remplacé par un système confessionnel, et a été entériné sous le mandat français. Elle vise à repousser les milices palestiniennes au nord du pays et s'emparer de la rivière Litani. Parallèlement, le gouvernement de Rafik Hariri établit un plan de redressement économique à court terme et un autre à moyen terme. suicides frappent les contingents américains et français venus pour le maintien de la paix au Liban. En septembre, le pays a deux présidents du Conseil, le chrétien Michel Aoun et le sunnite Salim el-Hoss ; le 9 octobre 1988, les hommes des Forces libanaises de Samir Geagea s'emparent sans combat des positions tenues par les partisans d'Amine Gemayel et obligent l'ex-président à s'exiler[41]. On peut diviser la guerre civile libanaise en deux grandes phases délimitées par l'intervention israélienne de 1982. Sharon veut déloger l'OLP des camps palestiniens installés à Beyrouth-Ouest, la partie musulmane de la ville. En revanche, le domaine de la santé et le secteur hospitalier en particulier ont pu maintenir et même développer de très bonnes structures malgré la crise ; le nombre de médecins s'accroît. Les forces politiques opposées au Hezbollah lui reprochent d'entretenir un état d'instabilité préjudiciable à l'ensemble du Liban. Au cours de deux jours de massacres, les phalangistes tuèrent entre 700 et 3 500 civils selon les sources, parmi eux des femmes et des enfants.