Les Syriens s’étaient enthousiasmés pour le renversement des dictatures de Ben Ali puis de Moubarak. Nous l’avons vu, l’escalade de la répression armée est la première clé de la survie du régime qui n’a reculé devant rien. Les troupes pro-régime combattent les différentes forces rebelles sur le terrain mais surtout par les airs, où elles disposent d’une suprématie décisive. A la fin de l’année 2011, l’ONU dénombre déjà 5000 morts. Aperçu. Le régime de Damas n'avait pas communiqué sur ces frappes à la mi-journée. L’histoire se répète en Syrie. À lire aussi :Contesté sur la Syrie et l’Ukraine, Trump s’en prend à «l’État profond». Washington et Paris ont accusé Damas et Moscou de saper le processus de paix en Syrie, quelques heures avant la tenue à Londres d'une conférence des pays donateurs pour les réfugiés. La non-émergence d’une opposition syrienne politique cohérente et visible est un problème essentiel qui a contribué à prolonger le conflit. Parallèlement, des soldats de l’armée refusent de tirer sur leurs concitoyens. Les Conseils locaux : Dans la plupart des quartiers ou des villages des zones contrôlées par l’opposition, les habitants ont mis en place des conseils civils pour gérer la vie quotidienne : les services municipaux, la justice, la santé, la distribution de l’aide. Le régime du président Bachar al-Assad accuse les rebelles de « contaminer au diesel » les réserves d’eau et de couper le réseau d’approvisionnement vers Damas. C’est pourquoi, au début de la révolution, pour empêcher les Kurdes de rejoindre le mouvement d’insurrection, le régime leur a consenti des droits qu’il leur avait jusque-là refusés. Selon Amnesty International, des dizaines d'exilés syriens sont victimes En 2011, cette exaspération est à son comble. C'est bien le gouvernement syrien qui est en position de force. Lutilisation massive darmes interdites même en temps de guerre contre la population … «Il n'a pas grand-chose à perdre», a-t-il dit à l'AFP. Depuis une dizaine jours, Soueida vit au rythme des manifestations anti-régime. Le retrait du régime des enclaves kurdes à l’été 2012 – les 3 cantons que sont Qamischli, Kobané, Afrin – a profité au PYD. Oui car sur le terrain militaire, l’ASL qui représente le mieux le soulèvement de 2011 a perdu beaucoup de terrain, les autres mouvements de la rébellion n’adoptent guère le langage démocratique, certains pas du tout. Toutes ces structures informelles témoignent de la vitalité et de la résilience de la société civile syrienne. Il se doit donc de se soumettre à leur volonté. Le 15 mars, les Etats-Unis ont accusé la Russie et le régime de Damas d'être responsables d'une «escalade de la violence» dans la province d'Idleb. Protégé par Hafez Al-Assad, le mouvement d’Abdullah Öcalan est finalement chassé de Syrie en 1998, suite à des menaces turques. Certains disent que cette révolution a évolué en « insurrection armée ». Selon Amnesty International, des dizaines d'exilés syriens sont victimes de menaces ou d’agressions pour avoir manifesté leur opposition au régime d'Al-Assad. Mais cette dimension de confrontation communautaire a été exacerbée par le conflit et par le jeu des alliances régionales (voir ci-dessous). Ses membres ont sauvé 35 000 blessés, souvent au péril de leur vie puisque 106 casques blancs ont été tués depuis leur création. Pourquoi les Syriens sont-ils descendus dans la rue ? Chacun des trois principaux acteurs – régime, opposition, Daech – prétend à une victoire totale et donc à la défaite totale des deux autres. Ses promesses d’aide politique, militaire et même humanitaire n’ont souvent pas été tenues. Des brigades se sont formées, la plupart du temps sans conviction, avec une dénomination islamique leur permettant d’avoir accès à cette manne. Mais la trêve pourrait être menacée par la poursuite des bombardements du régime sur Wadi Barada, une région tenue par les rebelles à 15 km de Damas et où se trouvent les principales sources d'approvisionnement en eau potable pour les quatre millions d'habitants de la capitale et ses environs. Comment le gouvernement a-t-il perdu le contrôle d’une partie du territoire ? par Samir Aita. Posts about Régime de Damas written by سوريا بدا حرية. La seconde est de convaincre les Américains que les YPG sont indispensables à la lutte contre l’Organisation de l’État Islamique, alors même que le PKK est considéré comme une organisation terroriste par Washington. Après avoir contrôlé la plus grande partie du pays jusqu’en 2014, l’opposition armée n’a cessé de reculer depuis l’intervention russe à l’automne 2015. Paris durcit le ton contre le régime de Damas. Les Kurdes, tentés de rejoindre la contestation du régime – certains se battaient dans les brigades combattantes rebelles – sont contraints de cesser toute activité anti-Assad. Geir Pedersen a qualifié cette réunion de «lueur d'espoir» pour le peuple syrien et espère qu'elle pourra ouvrir la voie à un règlement politique du conflit qui a déjà fait plus de 370.000 morts. Le régime syrien est sur le point de rétablir son autorité sur la totalité de Damas après six ans de guerre qui ont causé des destructions dans des quartiers périphériques et des mouvements de … Certains sont exécutés par leurs supérieurs tandis que les autres n’ont d’autre choix que de déserter. Les Kurdes ont longtemps été persécutés et discriminés par le régime syrien car n’étant pas Arabes. Les forces du régime contrôlent déjà environ 60% du pays et se sont déployées récemment dans les anciennes zones kurdes, dans le nord-est, à la suite de l'offensive turque. Quand un mouvement populaire veut mettre un terme à une dictature, en renversant une dynastie au pouvoir depuis plus de 40 ans, si ce n’est pas une révolution, ce mot n’a plus de sens. L’armée régulière cède sous la pression de l’offensive rebelle et se retire aussi de larges portions du nord-ouest du pays, autour d’Alep et d’Idlib. la-croix.com – Le régime de Bachar Al Assad protège-t-il vraiment les chrétiens ? Après une courte période de libéralisation, surtout économique, Bachar rétablit un système autoritaire autour d’un clan familial et militaire, affairiste et corrompu. ll faut remettre les pendules à l'heure, et remiser les expressions obsolètes; fini le "régime de Damas". Résultat : une augmentation des chômeurs et laissés pour compte. Le président syrien est responsable des violences commises par son armée, qui ont abouti à la destruction d’une grande partie de la Syrie, à la mort de centaines de milliers de civils et au déplacement de millions de Syriens hors du pays et à l’intérieur. Attaquée depuis l’été 2014, par les raids aériens d’une coalition internationale menée par les Etats-Unis, puis depuis l’automne 2015 par les aviations russe, française, britannique, la formation jihadiste se trouve sur la défensive. Des centaines de milliers de manifestants pacifiques réclament la démocratie et la fin de la corruption. On a vu ainsi, dans la région d’Alep des unités des YPG, armés par le Pentagone, combattre des groupes armés rebelles entraînés et armés par la CIA. Le cycle manifestation/répression se poursuit pendant des mois. Reposant depuis 40 ans sur un système sécuritaire verrouillé et la domination d’un clan familial accaparant les ressources politiques et économiques du pays, le régime de Bachar Al-Assad ne veut rien céder. L’ASL a attendu en vain une aide des pays occidentaux qui aurait empêché en partie ce mouvement d’islamisation des combattants. Son train de vie était scandaleusement affiché. Mais le facteur déterminant a été le soutien de ses principaux alliés, l’Iran et la Russie, qui l’ont fourni massivement en hommes, en armes et en matériel, intervenant même directement sur le terrain et le protégeant également sur le plan diplomatique à l’ONU (voir ci-dessous). Sur le terrain militaire : Qui se bat contre qui ? L’opposition s’est retrouvée de plus en plus dépendante de ces pays parce qu’elle a été lâchée par le reste du monde. La majorité sunnite de la population (72 %) accepte mal la domination politique et militaire d’une communauté minoritaire, qui lui dénie l’accès à tout poste de responsabilité. 4 – Les forces kurdes syriennes, contrôlent la zone nord-ouest frontalière de la Turquie majoritairement peuplée de Kurdes syriens. Pas en Syrie. Le 31 juillet 2011, un communiqué d’officiers déserteurs, réfugiés en Turquie, annonce la création de l’Armée Syrienne Libre et appelle d’autres militaires à la rejoindre. Disposant de peu de moyens, l’ASL perd des combattants qui rejoignent les brigades islamistes qui peuvent les armer et leur donner une solde pour faire vivre leur famille. Les ISIS Hunters forment une unité d'élite de l'armée syrienne, formés, entraînés et équipés par la Russie, comme contrepoids à l'influence iranienne grandissante dans l'appareil militaire du régime de Damas. Les conditions étaient réunies pour une explosion sociale. Et voilà...bravo les occidentaux.. avoir autant de morts sur la conscience devraient les empêcher de dormir. Certains sont passifs mais d’autres agissent dans des cadres divers sur le terrain, auprès de la population, pour exprimer leur vision d’une autre Syrie. En érosion remarquable, elles ne contrôlent plus qu’un petit tiers du territoire syrien, C’est l’explication principale de la durée du conflit en Syrie. Elle a un tout autre agenda que l’opposition syrienne au régime de Bachar Al-Assad. D’ailleurs, lors de la conférence de l’opposition qui s’est tenue à Riyad le 10 décembre 2015, la Coalition nationale syrienne s’est opposée à la présence du PYD estimant que son attitude était ambiguë et faisant valoir qu’il ne combattait pas le régime mais s’était au contraire opposé aux groupes rebelles. Il a fait de ses diverses apparitions médiatiques une véritable campagne de communication. A cela s’ajoutait un maillage sécuritaire étouffant qui privait la population de droits et empêchait toute initiative. Bachar el-Assad (en arabe : بشار الاسد / Baššār al-Asad), né le 11 septembre 1965 à Damas, est un homme d'État syrien.. Il est président de la République arabe syrienne depuis le 17 juillet 2000, date à laquelle il a succédé à son père, Hafez el-Assad.Il exerce également les fonctions de secrétaire régional du Parti Baas. Elle est composée d’une grande diversité de courants et de mouvements, allant des Frères musulmans aux démocrates laïcs en passant par les libéraux ou les communistes. La partie est de la ville aux mains des insurgés depuis août 2011 tombera à la mi-décembre. Qualifiant tous les opposants de « terroristes », il s’est permis l’emploi de tous les moyens pour combattre les contestataires, et en particulier les opposants démocrates, qu’il craint le plus. Par ailleurs, la Turquie observe avec beaucoup d’inquiétude la montée en puissance des YPG, qui, pour Ankara, ne sont que le prolongement du PKK. Un grand tournant intervient à l’été 2012, quand les brigades de l’Armée Syrienne Libre, s’emparent d’une grande partie des quartiers populaires d’Alep, deuxième ville et capitale économique du pays. Matteo Puxton, spécialiste du conflit syrien, revient en détail pour France-Soir sur les forces en présence et sur les premiers jours de combat dans la province rebelle. Agence France-Presse. Le président syrien Bachar al-Assad a accepté de participer à ce nouveau round de discussions sous la pression de son allié russe, qui souhaite normaliser les relations de Damas avec la communauté internationale et donner une «légitimité» aux accords conclus avec la Turquie, principal soutien de l'opposition syrienne. Le gouvernement syrien et l'opposition vont discuter ensemble de la Constitution pour la première fois. Le gouvernement syrien et l'opposition vont discuter ensemble de la Constitution pour la première fois. En réalité, les rapport du PKK, ou PYD pour son aile syrienne, avec le régime syrien ont toujours été des plus ambigus. Un groupe de militants locaux avait alors parlé d’un «massacre au gaz de chlore». Le président syrien est responsable des violences commises par son armée, qui ont abouti à la destruction dune grande partie de la Syrie, à la mort de centaines de milliers de civils et au déplacement de millions de Syriens hors du pays et à lintérieur. Non, car les idéaux de 2011 et une partie de ceux qui les portaient sont encore là. Après quarante années de domination, le régime baasiste de Damas subit de sérieuses secousses. Les zones dites « libérées » du contrôle du régime sont administrées par les populations locales qui créent des « Conseils civils » pour gérer les affaires quotidiennes. Il a été établi dans ses frontières actuelles après la Première guerre mondiale, suite au dépeçage de l’Empire ottoman par les Français et les Britanniques, au lendemain des accords de San Remo en 1920. Avec, la généralisation de la révolte à travers le pays et les défections dans l’armée, le régime n’a plus suffisamment de troupes pour s’imposer partout. Elles ont été durement réprimées. Oui et non. Des civils prennent les armes pour défendre leurs quartiers et villages contre les exactions de l’armée et des forces de sécurité. Le régime continue jusqu’aujourd’hui de rejeter tout compromis politique (voir ci-dessous). De même, le régime a tenté de coopter des personnalités sunnites ou chrétiennes. L'histoire de la Syrie est marquée par sa situation exceptionnelle. Pour Aaron Lund, chercheur à la Century Foundation, basée aux Etats-Unis, le président Assad aborde ces pourparlers «en position de force». hrw.org – Rapport mondial 2015 : Syrie Le régime de Damas en position de force aux discussions de Genève. C’étaient pourtant des zones non traditionnellement kurdes. Ces zones régulièrement bombardées par l’armée du régime sont particulièrement visées depuis septembre 2015 par l’aviation russe, poussant une grande partie de leur population à fuir, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Ils ont mené la grande bataille pour défendre et reconquérir la ville de Kobané. Nombre de victimes civiles au premier semestre 2015Source : The Syria Campaign, 2015. emmerdeur-du-net's Blog. Cette organisation de défense civile, née en réponse aux bombardements et notamment à l’usage de barils d’explosifs par le régime, extrait les victimes des décombres et leur prodigue les premiers secours. En effet, comme la Résistance française en 1940, elle inclut autant des jeunes manifestants de la première heure que des groupes et personnalités politiques en exil. Cet argument est souvent brandi par le régime de Bachar Al-Assad, ses alliés et ses partisans pour minimiser ou décrédibiliser l’opposition. Sous mandat français jusqu’en 1946, la Syrie indépendante a connu des épisodes démocratiques puis des coups d’Etats militaires dont celui du parti Baath en 1963 qui a établi le régime actuel. Il s’agit de combats asymétriques entre la puissante armée régulière avec ses chars, ses canons et son aviation et des combattants rebelles armés de fusils mitrailleurs et parfois de lance-roquettes. Certes, les alaouites n’étant pas dans le cercle du pouvoir des Assad ou osant critiquer ce dernier souffrent de la même coercition que les autres communautés. Deux sièges de la sécurité syrienne ont été frappés par des attaques-suicide le 25 février à Homs, troisième ville du pays actuellement sous contrôle du régime de Damas. Layal Abou Rahal. Comme son père avant lui, Bachar Al-Assad a compris le bénéfice qu’il pouvait tirer de la montée de l’islamisme en se présentant comme un rempart. Avec l’évolution du conflit, les Kurdes se sont retrouvés en première ligne pour lutter contre l’EI au Nord de la Syrie. Beaucoup de jeunes, dont un nombre important de diplômés, ne se voyaient aucun avenir. Les jeunes et moins jeunes actifs dans la contestation en 2011 se sont investis dans ces projets, du moins ceux qui sont restés car beaucoup ont quitté le pays du fait de la répression qui les visait particulièrement. Dimanche, dix-neuf autres soldats du régime de Damas ont été tués par des drones turcs, "dans le secteur de Jabal al-Zawiya" et "près de la ville de Maaret al-Noomane", selon l'OSDH. Elle s’est imposée par la force et la terreur, chassant les formations rebelles syriennes, notamment à Raqqa, sa capitale syrienne, soumettant la population locale à sa loi et commettant des atrocités. En effet, le régime de Damas s’est d’abord concentré sur la défense de Damas, malgré une Ghouta environnante insurgée, et sur celle des axes reliant les grandes villes syriennes, notamment Damas à Alep en passant par Homs et Hama. Ils sont arrêtés par les services de sécurité et torturés. Elle a proclamé en juin 2014 un « Califat » sur une grande partie du territoire syrien et irakien et contrôle toute la moitié orientale de la Syrie le long de la frontière avec l’Irak, berceau et base du mouvement. C’est la thèse du régime qui, dès les premiers jours de la révolte, crie au complot en accusant des « extrémistes terroristes à la solde de l’étranger ». Les services de l’Etat continuent de fonctionner presque normalement dans cette zone où la population est épargnée par les bombardements puisque les forces d’opposition n’ont ni les moyens ni la volonté de les bombarder. Afin de reprendre à Daech les territoires conquis en Syrie, les Américains poussent à la constitution des FDS (Forces Démocratiques Syriennes), regroupant les YPG et des groupes armés arabes hostiles à Daech et au régime syrien. La corruption était généralisée, alors qu’une grande partie des Syriens vivaient dans la pauvreté. Bachar Al-Assad succède à son père en 2000, faisant ainsi de la Syrie, avec la Corée du Nord, le seul cas de république héréditaire. Une action rendue possible surtout grâce aux raids de l’aviation de la coalition internationale luttant contre Daech et aux livraisons d’armes, au grand dam d’Ankara. Apnée du sommeil : Comment mieux dormir ? AFP / le 09 avril 2020 à 16h48. Elle existe effectivement du fait que la famille Assad appartient à la communauté alaouite, qui compte environ 10 % de la population syrienne mais est fortement représentée dans l’armée et les services de sécurité. Les organisations médicales créées par des médecins syriens expatriés font un travail colossal dans des conditions souvent dramatiques pour soigner les blessés et même prendre en charge la santé publique dans les zones hors du contrôle du gouvernement. Garder tout le pouvoir à tout prix est la position constante du régime syrien depuis le début de la crise en 2011. La Turquie a annoncé ce dimanche qu’elle avait lancé une offensive militaire contre le D’autres considèrent que dès lors qu’une confrontation armée a lieu entre des forces d’un même pays sur un même territoire, il faut parler de « guerre civile ». Au moins 21 cas de suffocation, concernant notamment des enfants, ont été rapportés lundi en Syrie dans une ville de la Ghouta orientale, enclave rebelle assiégée à l'est de Damas, une ONG accusant le régime d'avoir mené une nouvelle attaque chimique. Signe que les combats ont gagné en intensité, deux appareils du régime de Damas ont été abattus dimanche dans le ciel d’Idleb, ont rapporté Ankara et …