Ce qu’en disent l’OMS / le KCE / la HAS française. Cette année-là, près de 30 % des personnes interrogées déclaraient avoir déjà été touché par une dépression. La dépression peut toucher n’importe quelle catégorie de la population : adultes, personnes âgées et enfants. Chaque année, près de 800 000 personnes meurent en se suicidant. Mais son efficacité est inconstante. Par exemple, les dépressions mélancoliques sont caractérisées par une intensité sévère, de nombreux symptômes somatiques, mais également un sentiment de culpabilité, d’indignité et d’auto-accusation ainsi que par un risque suicidaire élevé, nécessitant une prise en charge immédiate. D’a… L’OMS a renforcé le programme d’action «Combler les lacunes en santé mentale (mhGAP)». Difficultés scolaires, phases d'agitation et de replis, irritabilité, crises de colère, isolement sont souvent des motifs de consultation. Le service hospitalo-universitaire de psychiatrie et d’addictologie de Bicêtre est le premier centre à avoir engagé cette mutation en France, avec la volonté de créer un réseau national offrant la même approche. En effet, en apportant des soins, une aide psychosociale et des médicaments appropriés à, ces dizaines de millions de personnes souffrants de troubles psychiques de pourraient commencer à mener une vie normale. Les seniors sont-ils plus touchés par la dépression ? Il ne saurait être confondu avec une véritable dépression du post-partum qui peut altérer la relation précoce entre la mère et son enfant, voire menacer la bonne santé, la sécurité, voire la vie du nourrisson (en cas de difficultés à s’intéresser à l’enfant ou à s’en occuper) ou de la mère (risque suicidaire). En France, on estime que près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie. Mais la dépression peut aussi être suspectée devant des signes d’appel spécifiques à la personne ou à son âge : ainsi, elle peut être associée à une anxiété inhabituelle, au développement de comportements violents ou d’une phobie scolaire chez l’enfant ou l’adolescent. Il est parfois difficile de faire la différence entre une déprime et un authentique épisode dépressif caractérisé. Le rôle de l’inflammation dans la dépression est renforcé par plusieurs données récentes : l'imagerie cérébrale (IRM) a permis de décrire une corrélation entre la diminution du volume de matière grise corticale et une augmentation de la concentration plasmatique de certains médiateurs de l'inflammation (interleukines) chez des patients déprimés. A terme, il est possible d’imaginer de mieux cibler les traitements en fonction des profils individuels et des profils cliniques. Une prise en charge rapide et efficace s’impose. Des travaux ont par exemple montré qu’une hypoactivité du cortex insulaire (impliqué dans la réponse émotionnelle) est associée à de bonnes chances de rémission par thérapie cognitive mais à une faible réponse aux antidépresseurs. StopBlues, un site et une appli pour prévenir le mal-être, Dépression : la piste inflammatoire se précise, Découverte d’un déterminant de la vulnérabilité au stress, Le microbiote intestinal participe au fonctionnement du cerveau et à la régulation des humeurs, Améliorer son alimentation pourrait protéger de la dépression, Dépression des adolescents : signes précoces et variations du développement cérébral soulignent la nécessité de nouvelles approches préventives, Résistance aux antidépresseurs : des neurones capables de s’autoréguler, Dépression : traiter le déclenchement des symptômes à la racine. Parallèlement, les chercheurs tentent toujours de mieux comprendre la dépression, notamment au regard des les données cliniques montrant des typologies de patients et des réponses aux traitements actuels très disparates. Selon un rapport publié en 2014, l’OMS estime que les 3 causes principales de décès d’adolescents dans le monde sont (5): Il se présente comme une succession d’épisodes dépressifs caractérisés, se traduisant par de nombreux symptômes − parmi lesquels la tristesse pathologique, la perte de plaisir et les symptômes cognitifs −, avec un retentissement majeur sur la vie du patient et de son entourage. En effet, celle-ci influence la sécrétion du BDNF qui est un facteur essentiel à la prolifération, la différenciation et la survie des neurones. Enfin, la dépression est souvent associée à d’autres troubles psychiatriques, comme les troubles anxieux ou les troubles addictifs, ainsi qu’à des maladies physiques. Un déficit dans la régulation du système de réponse au stress chronique, dépendant de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, serait un mécanisme complémentaire mais étroitement associé au précédent : en effet, l’altération de la réponse au stress conduit à une sécrétion anormalement élevée de cortisol (l’hormone du stress) chez certains patients. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies. 1 sur 13 les gens du monde entier connaîtront un épisode psychotique avant l’âge de 75 ans. Il s’agit de chiffres généraux. min. La qualité de la prise en charge – nature des traitements mis en œuvre et observance – est déterminante pour le pronostic de trouble dépressif caractérisé. La dépression frappe davantage les jeunes de 15 à 24 ans que tous les autres Canadiens et constitue désormais la deuxième cause de mortalité dans cette tranche d’âge. https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/depression La dépression ne serait pas une maladie uniquement liée au système nerveux central : elle pourrait également avoir une origine périphérique. Elle a d’abord utilisé les critères mondialement reconnus pour diagnostiquer la dépression à tout âge. Et 7,5 % des français de 15 à 85 ans ont connu un épisode dépressif au cours des 12 derniers mois90. La dépression dans La popuLation suisse 1 table des matières tabLe des matières Résumé 3 1 Contexte 9 1.1 Fréquence des maladies dépressives 10 1.2 Distribution des maladies dépressives 11 1.3 Degré de gravité des maladies dépressives 12 1.4 Début des maladies dépressives 13 1.5 Comorbidité des maladies dépressives 14 1.6 Durée des maladies dépressives 16 La dépression est une maladie qui touche tous les âges, depuis l’enfance jusque très tard dans la vie. "Dépression" (au sens trouble dépressif caractérisé) et "déprime" sont deux concepts qui sont trop souvent confondus, alors qu’ils distinguent deux réalités différentes. Le trouble dépressif caractérisé touche tous les âges de la vie. Voilà plusieurs années en effet que l’impact du microbiote intestinal est évoqué dans plusieurs maladies systémiques et, plus récemment, dans certains troubles mentaux. La dépression est une maladie mentale courante. Ainsi, on compte plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrant de dépression soit une augmentation de plus de 18 % de 2005 à 2015. Cependant, la dépression ne concerne pas que les adultes. Dépression : Un futur médicament enfin efficace ? Le choix entre ces différentes familles de molécules dépend du profil du patient, de ses symptômes, de ses pathologies associées, de la tolérance et de la maniabilité du médicament, ainsi que des antidépresseurs préalablement reçus. Au fur et à mesure de leurs découvertes sur les mécanismes de la maladie et des avancées neurobiologiques et épidémiologiques, de nouvelles pistes thérapeutiques se profilent. La méthode, communément appelée "électrochocs" souffre d'une image négative liée aux anciennes pratiques. D'après les chiffres de l'Inami, 4.105 patients de 0 à 10 ans sont déjà traités pour dépression. Ces chiffres sont en augmentation depuis 2010, notamment dans les catégories de la population où les chiffres étaient déjà parmi les plus élevés, comme les femmes, les personnes de 35-44 ans et les chômeurs. Néanmoins, l'impact de ces gènes reste limité, la maladie dépressive étant d’origine plurifactorielle. Dépression, dépressivité et suicide Date de validation:6/12/2006 Numéro CSH: 8108 ... particulièrement dans les tranches d’âge les plus jeunes et les plus ... ans. Par ailleurs, il n’est pas rare que les personnes déprimées présentent des maladies somatiques. Afficher le tableau des données. On estime que près de 8 % des adolescents entre 12 et 18 ans souffriraient d’une dépression. Lorsqu’un patient a présenté au moins deux épisodes dépressifs antérieurs, surtout s’ils ont été sévères, le traitement du nouvel épisode doit se prolonger par une phase d’entretien de plusieurs années visant à éviter la survenue d’un nouvel épisode. En France, on estime que près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie. Il est donc indispensable de diagnostiquer et de prendre en charge efficacement les épisodes dépressifs caractérisés. Dans d’autres cas, la dépression est masquée par des symptômes physiques - on parle alors de dépression masquée - ou encore par une irritabilité ou une hostilité - on parle alors de dépression hostile. Ce phénomène neurotoxique peut favoriser une désorganisation, voire une dégénérescence neuronale dans l’hippocampe. En réalité, il ne suffit pas à lui seul pour expliquer la maladie. Les rares études ont d'ailleurs tendance à sous-évaluer le problème. On possède assez peu de chiffres sur le sujet. L’inflammation périphérique favoriserait la libération d'une enzyme dégradant le Trp par différentes cellules du système immunitaire (macrophages, lymphocytes, cellules dendritiques), ce qui conduirait à une réduction de la synthèse de la sérotonine. Outre la dépression chez l’enfant et la dépression chez l’adulte, la dépression se présente souvent aussi chez les personnes âgées. Des situations et des événements de la vie (un décès, une perte d’emploi, une séparation…) sont associés à un risque accru de dépression. Quels sont les chiffres et statistiques de la dépression en France et dans le monde ? Les chercheurs tentent par ailleurs d’identifier des marqueurs de réponse aux traitements qui permettraient de choisir d’emblée la bonne stratégie thérapeutique pour chaque patient. La dépression peut être caractérisée par : Le diagnostic est posé lorsqu'une personne présente une humeur dépressive ou une perte de l’élan vital, associée à au moins quatre autres des symptômes décrits ci-dessus, tous les jours depuis au moins deux semaines, et ce en présence d’un retentissement des symptômes et d’une souffrance associée. Elles perturberaient le métabolisme d'un acide aminé essentiel à partir duquel la sérotonine est synthétisée : le L-tryptophane (Trp). Si l’origine neurobiologique de la maladie n'est toujours pas bien comprise, des traitements médicamenteux efficaces existent et permettent d’améliorer, voire de guérir, une majorité des épisodes dépressifs caractérisés. Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Des échelles d’autoévaluation (évaluation par le patient lui-même) ou d’hétéro-évaluation (par le médecin) permettent d’évaluer plus précisément la sévérité de ces symptômes : échelle de dépression de Hamilton (HDRS), échelle de dépression de Montgomery et Asberg (MADRS)... Une des difficultés dans le diagnostic de la dépression tient à la diversité de ses formes cliniques : la nature des symptômes prédominants varie d'un patient à l'autre. La première cause de décès des personnes déprimées est cardiovasculaire. La dépression ne se guérit pas toute seule par simple détermination. D’après les chiffres, il semble que 10 à 15 % des personnes âgées souffrent de dépression légère, c’est-à-dire une forme bénigne de dépression. Les données de lInstitut national de prévention et déducation pour la santé indiquent quen 2010, Publication annuelle de la DEPP et de la SD-SIES, Repères et références statistiques réunit en un seul volume toute l’information statistique disponible sur le système éducatif et de recherche français. Des modifications des concentrations périphériques de certains neurostéroïdes (DHEA, alloprégnanolone…) ou d’endocannabinoïdes (anandamine, 2-AG) ont en effet été observées chez les patients déprimés. Les épisodes dépressifs sont d’autant plus difficiles à soigner que les épisodes précédents ont été nombreux. La dépression n’est pas un trouble de santé à prendre à la légère. L’OMS (données 2017) : La dépression touche plus de 300 millions de personnes à l’échelle de la … Il n’y a pas d’épisode dépressif caractérisé sans retentissement sur l’entourage : la dépression constitue une charge psychologique importante pour les proches aidants du malade et engendre souvent des conséquences au niveau du fonctionnement familial. Elle ne nécessite pas d’anesthésie générale. On parle d’interactions entre gènes et environnement. Avec nos remerciements au SPF Santé publique pour son aide dans la composition de cette page de statistiques. L'implication de formes particulières de gènes codant pour le transporteur de la sérotonine (un neurotransmetteur) ou pour un facteur essentiel à la prolifération, la différenciation et la survie des neurones (le BDNF pour Brain-Derived Neurotrophic Factor) a ainsi été identifiée. L’intensité de l’épisode est le plus souvent associée au nombre de symptômes présents. Chez le sujet âgé, en revanche, la dépression favorise le repli sur soi, l’expression de plaintes physiques et le refus de l’aide d’un tiers. La dépression est l’un des troubles psychiatriques les plus fréquents. Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-29 ans. Et selon le Baromètre Santé 2017, une personne sur dix âgée de 18-75 ans déclarait avoir vécu un épisode dépressif au cours des 12 derniers mois. Plusieurs nouvelles voies émergent, dont certaines sont particulièrement prometteuses. L’association de traitements biologiques (les médicaments antidépresseurs en première intention) et de traitements psychothérapiques bien conduits permet de soigner efficacement le trouble dépressif caractérisé et d’éviter la survenue de nouveaux épisodes dépressifs. Autre constat, selon plusieurs études récentes, les femmes belges … Les aidants peuvent avoir le sentiment d’un manque d’action et de réaction de la part de la personne déprimée, d’une volonté insuffisante de sa part à vouloir changer les choses… Ils tendent à vouloir la raisonner alors que sa pathologie ne lui permet justement pas de réagir. Aucune tranche d'âge n'est épargnée par ce phénomène de société, même pas les enfants. Le trouble dépressif caractérisé ne doit pas confondu avec le trouble bipolaire, dans lequel les épisodes dépressifs alternent avec des épisodes maniaques (excitation psychique et motrice, exaltation de l’humeur, euphorie, désinhibition, mégalomanie). Elles pourraient mettre en évidence de nouveaux mécanismes et aboutir à l'identification de nouvelles cibles thérapeutiques. Dossier réalisé en collaboration avec Alain Gardier et Emmanuelle Corruble, CESP (équipe Moods, unité 1178 Inserm), Université Paris-Saclay, Faculté de pharmacie de Chatenay-Malabry, Faculté de médecine Paris Sud, Mood Center Paris Saclay, Service hospitalo-universitaire de psychiatrie de l’Hôpital Bicêtre, AP-HP. La dépression, également appelée dépression caractérisée, dépression clinique ou dépression majeure, est un trouble mental caractérisé par Les sujets abordés comprennent les comportements et les symptômes de santé mentale associés à la dépression, à l'anxiété et au trouble de stress post-traumatique (TSPT), le risque de suicide, le style parental, la toxicomanie, la violence familiale et la santé mentale en général. La dépression chez les personnes âgées. De 9 à 12 séances, réparties sur 4 à 6 semaines, sont menées. Ces chiffres inquiétants mobilisent les organisations de santé au niveau mondial et national. Les neurones communiquent entre eux grâce à des molécules nommées neurotransmetteurs. La dépression de l'enfant est généralement plus "bruyante" qu'à l'âge adulte en ce sens qu'elle s'associe à des troubles du comportement. Sur le plan somatique, la dépression conduit fréquemment à négliger sa santé et à adopter une mauvaise hygiène de vie, avec notamment une consommation plus fréquente d’alcool ou de substances psychoactives (dont les médicaments). De plus, certaines personnes font une dépression sans facteur déclenchant apparent : on parle alors de dépression endogène. L’anxiété, les pleurs, le sentiment d’incapacité, de culpabilité ou d’indignité, associés à une importante variation de l’ascenseur émotionnel, la souffrance et le retentissement des symptômes sont caractéristiques de la dépression périnatale, notamment après la naissance. La prévalence des troubles dépressifs est estimée entre 2,1 à 3,4 % chez l’enfant et à 14 % chez l’adolescent. En effet, la déprime correspond à un moment de blues, de tristesse, de découragement, de manque d’entrain… La dépression est par définition associée à un dysfonctionnement social et à une souffrance personnelle majeurs, qui peut avoir des conséquences parfois lourdes en termes de fonctionnement social, de santé et même de décès, le risque de passage de suicide étant particulièrement élevé. Elle est pourtant utile, sans risque lorsqu’elle est pratiquée dans les règles de l’art et efficace dans 90 à 95% des cas des épisodes dépressifs particulièrement sévères et/ou résistants. Plus que la présence de particularités génétiques en tant que telles, c’est l’influence de l’environnement sur leur expression qui est incriminée. Une fois la dépression diagnostiquée, 80 % des personnes malades recevant de l’aide peuvent reprendre leurs activités habituelles.