Le jour d’après sera marqué par un nouveau coup de théâtre. Et ça suffit avec cette exigence de représentativité. 1:27. L’essayiste Akram Belkaid, journaliste au Monde Diplomatique vole au secours de son jeune collègue du Monde : "Un documentaire ne peut tout raconter, tout expliquer. Un documentaire télévisé qui provoque une crise diplomatique. C’est genre du ressenti et des pensées profondes, des fois pas mal parce qu’on est beaux et intelligents et des fois nulles parce qu’on est aussi un peu cons des fois comme tout le monde... Comme c’est monté et fait pour vaguement expliquer aux Français qui s’en foutent ce qui s’est passé depuis un an c’est forcément un peu frustrant vu d’Alger, mais bon, c’est pas fait pour nous, c’est tout !" De son côté Hamou Boumedine, coordinateur du Rassemblement pour la Kabylie (RPK) a exprimé sa "frustration" : "C’est un peu comme l’histoire, si nous sommes incapables de l’écrire par nous-mêmes, nous resterons bien obligés de subir ce qu’écrivent les autres sur nous.". Contribuer. Des milliers d’internautes ont exprimé leur déception aussi bien sur l’ensemble du contenu de ce documentaire que de … Une dose quotidienne de culture et de savoirs. J'espère qu'ils ne regretteront pas amèrement d'avoir participé, et je pense que le réalisateur ne pèse pas que ça pourrait leur causer un tort qu'eux ne semblent pas avoir le recul nécessaire pour mesurer". Avec ce documentaire, nous avons des voix réelles mais ce ne sera jamais toutes les voix. Ces mises au point n’ont pas été suffisantes pour arrêter le déchaînement. Pour rappel, le film-documentaire diffusé dans la soirée de mardi 26 mai sur France 5, titré « Algérie, mon amour », a provoqué un tollé en Algérie. [...] Par ailleurs, alors qu’il y a des centaines de prisonniers politiques liés à ce mouvement de contestation dans le pays dont la majorité sont de fervents nationalistes, le seul prisonnier politique qui a été interviewé est un “indépendantiste kabyle” laissant sous-entendre au public que tous les détenus politiques sont des menaces à l’unité nationale. Sonia, la psychiatre de Tizi-Ouzou assume ses propos : "Beaucoup m'ont demandé des explications, m'ont demandé des comptes sur 'l'image' qui a été donnée du Hirak, comme si d'un seul coup le film était ma réalisation, ou que j'étais devenue le symbole ou le porte-parole du Hirak, ce que je ne suis pas et refuse qu'on m'y prête même l'intention de le devenir - 'Personne ne nous représente, chacun est représenté par lui même', vous avez oublié notre slogan ? Ces 'critiqueurs' de circonstance débattent-ils avec autant d’ardeur de la culture totalitaire, anti-démocratique et complotiste du système qu’ils reproduisent à satiété ? Pour rappel, France 5 a diffusé, dans la soirée du 26 mai, un reportage sur l’Algérie et le mouvement de contestation populaire Hirak. La pandémie a arrêté cette formidable dynamique, ce qui a permis au régime de reprendre la main (de fer) et d'arrêter en plein confinement des opposants politiques, des blogueurs et des journalistes accusés d'être favorables au mouvement populaire. Un choque pour…les hirakistes qui s’attendaient à un travail à la hauteur de ce mouvement populaire qui a ébloui le monde par son pacifisme, son endurance et […] "Bref, la bonne nouvelle de tout ça, si j'ose dire, c'est que la capacité de mobilisation est toujours là. Professeure à l’Ecole des Beaux-arts d’Alger, Rym M écrit : "Je n’ai rien à dire sur un doc’ qui ne m'a rien appris. Sur la toile on pourrait noter que les Algériens de France sont moins critiques vis-à-vis du documentaire que leurs compatriotes d’Algérie. Bruno Joucla, montage aditionnel Alexandre Lagarde et Léo Lochmann, Sélectionné à l’édition mensuelle du Montreal Independent Film Festival – Montréal, Canada, 2021, PPP « Passionnant, le documentaire démontre à quel point le poids du passé pèse sur le présent. Oh mon dieu qu’est-ce que la France peut susciter comme sentiments l’espace de quelques heures… dans mon pays" résume pince-sans-rire le journaliste Tarek Draoui. Devrions-nous n’être que des flatteurs pour ne pas être exposés à la vindicte ?". Grosse polémique sur les réseaux sociaux suite à la diffusion, mardi soir sur France 5, du documentaire Algérie, mon amour. Vous aimerez aussi. Vague de colère contre le documentaire «Algérie, mon amour» par Hala Kodmani. "Un État civil, pas un État militaire" ont-ils scandé comme des centaines de milliers de leurs concitoyens sortis manifester en masse et inlassablement depuis l’année dernière. Le documentaire «Algérie mon amour», réalisé par le journaliste du Monde Mustapha Kessous et diffusé -mardi 26 mai sur la chaîne de télévision France 5, a suscité de vives critiques de la part de quelques acteurs du Hirak, le mouvement de protestation qui a mis des millions d’algériens dans la rue avant l’épidémie du coronavirus. Le documentaire du journaliste Mustapha Kessous est précieux. Sonia, 26 est psychiatre à Tizi Ouzou. D'une manière enthousiaste, persuadés, bien évidement, que ce film ne peut que servir leur cause. Le documentaire Algérie, mon amour était de toute évidence très attendu en Algérie. Algérie/France – « Algérie, mon amour » de Mustapha Kessous est un long-métrage documentaire dédié au Mouvement populaire enclenché le 22 février 2019 en Algérie. Réécouter S'affranchir (1/3) : Hegel justifie-t-il l’esclavage ? Il tient une petite boutique de métal à Alger centre. Un film de Mustapha Kessous . Merci à Mustapha Kessous". Abdelaziz Bouteflika. Certes je vous vois arriver avec les 'c'est pas représentatif' ....'le code de la famille c'est pas l'objectif du Hirak' mais laissez-moi vous rappeler, que le Hirak n'est la propriété de personne... Ni la mienne ni la vôtre, et chacun d'entre nous "Hirakistes" a son propre idéal de l'Algérie en tête, mais tous, sommes unis pour un même objectif depuis le 22 février 2019 : le changement radical du système de gouvernance et pour un état de droits garantissant la démocratie tout en protégeant les libertés individuelles et collectives [...]." C’est quand même un mot qui est inscrit sur tous les documents officiels.". À suivre. », Copyright © 2020 Premières Lignes Télévision, Mardi 26 mai à 20h50 sur France 5 dans Le Monde en Face. Algérie, mon amour, Un documentaire suivi d'un débat, Mardi à 20h55 sur France 5. Il y a une chance historique de changer l’Algérie et de la mener enfin vers la démocratie. Réalisé par Mustapha Kessous, ce film qui donne la parole à des jeunes Algériens ayant rejoint le Hirak depuis le 22 février suscite une vague d’indignation en Algérie. Privés de marches à cause de la pandémie, quelques militants du Hirak ont relayé depuis leur confinement l’annonce de ce premier documentaire de la télévision française consacré au mouvement citoyen algérien. Une jeunesse qui a soif de démocratie et de liberté. "On ne peut même parler de masturbation" confie une adolescente. Contacté par France Culture, Mustapha Kessous n'a pas voulu répondre à notre sollicitation concernant cette accusation formulée par le jeune Anis. Ce film montre le combat de cinq jeunes algériens pour leur liberté. Depuis le 22 février 2019 ils ont marché tous les vendredis pour protester contre le régime en place. Quelques jours avant sa diffusion par France 5, le teaser était largement partagés sur les réseaux sociaux. Il n’a rien gardé de mes critiques sur le système politique et je croyais qu’au moins il allait flouter le visage de mes copines comme promis" affirme-t-il. L'Algérie a décidé mercredi 27 mai de rappeler "immédiatement" son ambassadeur, alors qu'était diffusé la veille sur France 5 le documentaire Algérie, mon amour, révèle l'AFP. Son documentaire « Algérie mon amour », diffusé ce mardi 26 mai à 20H55 sur France 5, et suivi d’un débat, ouvre la « voix » à cinq jeunes algérien.ne.s engagé.e.s dans ces manifestations. Vidéos à découvrir. Tous nos programmes à retrouver sur France.tv. 1:13. L’Algérie a décidé de rappeler son ambassadeur en France pour consultations au lendemain de la diffusion du film documentaire « Algérie, mon amour », a-t-on appris ce mercredi 27 mai. Ils ont entre 20 et 30 ans et vivent en Algérie. Ce film fait ainsi entendre la voix de toute une jeunesse militante (…) Un documentaire incontournable. Omar Z rappelle que le documentaire de Mustapha Kessous n’épouse aucune thèse : "Il s’agit de cinq portraits de jeunes francophones entre 20 et 30 ans avec quelques images du Hirak entre. Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies, Découvrez nos newsletters complémentaires, Algérie mon amour, le documentaire qui déchaîne les passions. Ce reportage intitulé « Algérie mon amour », et réalisé par le réalisateur franco-algérien Mustapha Kessous, avait suscité une large vague d’indignation auprès des internautes algériens. Les réactions sont vives, parfois délirantes. Sur le même thème. Pour paraphraser Victor Hugo, je dirai une chose au régime : 'Ne regardez pas l’histoire passer devant vous comme si vous observiez les étoiles de très loin." Plus sur. 20 talking about this. Hania, 26 ans, technicienne de cinema. Consacré au Hirak, le document diffusé sur France 5 a provoqué une grosse vague d’indignation chez les Algériens. "Donald Trump menace de fermer les réseaux sociaux Facebook et Twitter après l'avalanche de critiques contre le documentaire Algérie, mon amour diffusé mardi soir sur France 5" se moque de son côté son confrère de Jeune Afrique Farid Alilat. "Algérie mon amour", le documentaire sur une jeunesse en quête de liberté"Algérie mon amour" est le titre du documentaire de notre invité, Mustapha Kessous. Article suivant . C’est cette séquence qui a été la plus commentée. est dans l'appli Radio FranceDirect, podcasts, fictions. En Vendée, une entreprise a créé une planche de surf à base de matériaux recyclés. Il est au chômage et rêve de développer le tourisme en Algérie. Partager. Ils ont entre 20 et 30 ans et vivent en Algérie. Les jeunes y consomment de l’alcool - en vente libre mais interdit en société - et parlent de sexualité, dans un pays qui ne tolère aucune relation avant le mariage. Le quotidien d’Alger relève entre autres réactions celle de Louiza Ighilhariz, ancienne combattante du FLN et une des figures emblématique de la guerre de l’indépendance algérienne : "Ce n’est qu’un faux haineux, écœurant et perfide, il est insipide et traître. Le plus étrange est que les critiques les plus virulentes proviennent des militants connus du Hirak. Ce n’est en fait qu’une grosse manipulation", tranche-t-elle. Partage de photos et d événements culturels sur l Algérie « Algérie, mon amour », le nouveau film documentaire diffusé dans la soirée de mardi 26 mai sur France 5, a provoqué un tollé en Algérie. En Algérie, la répression est quotidienne malgré le confinement, Réécouter Algérie : vers un nouveau départ (1/4) : Un an après la révolte populaire : le régime post-Bouteflika, Réécouter Algérie : le "Hirak" ne faiblit pas, Une sélection de l'actualité culturelle et des idées, GreenGo : pour voyager dans nos régions plutôt qu’au bout du monde, Réécouter Des citoyens qui changent le monde : le sentier côtier et la vigne, Des citoyens qui changent le monde : le sentier côtier et la vigne, Réécouter "On brandit les mots "cancel culture" comme un épouvantail", "On brandit les mots "cancel culture" comme un épouvantail", Réécouter Esclavage, la reconnaissance d’un crime contre l’humanité : Christiane Taubira raconte 20 ans après, Esclavage, la reconnaissance d’un crime contre l’humanité : Christiane Taubira raconte 20 ans après, Réécouter "La Diaspora des cendres" : textes sur la Shoah réunis par William Karel, "La Diaspora des cendres" : textes sur la Shoah réunis par William Karel. Depuis plus d’un an, l’Algérie est secouée par d’immenses marches à travers tout le pays. On appelle à la trahison car chacun(e) a un scénario de film dans sa tête et entend que ça soit son récit qui serve de trame dominante au documentaire de Mustapha Kessous. Très attendu pour les téléspectateurs algériens, le documentaire « Algérie, mon amour » diffusé mardi soir par la chaîne publique française, France 5, a été finalement une déception. Depuis leur naissance, ils n’ont connu qu’un président, Abdelaziz Bouteflika. Le reportage est loin de faire l’unanimité entre Algériens sur le web. », Ce passionnant documentaire revient sur une année riche en rebondissements. La virulence des critiques a poussé une autre intervenante du documentaire à s’exprimer. Le régime algérien dénonce officiellement le documentaire de Mustapha Kessous dans un communiqué du Ministère des Affaires étrangères rendu public le mercredi 27 mai : "L’Algérie a décidé de rappeler 'immédiatement' son ambassadeur à Paris pour 'consultations' après la diffusion d’un reportage par des chaînes TV publiques françaises, indique le ministère des Affaires étrangères. S'affranchir (1/3) : Hegel justifie-t-il l’esclavage ? C’est la séquence dramatique de la polémique : Anis l'amateur du rock-métal et ses jolies copines qui ont témoigné dans le documentaire Algérie, mon amour deviennent les cibles d’attaques de toutes sortes. Le film a été diffusé sur France 5 dans la soirée du mardi 26 mai. « Algérie mon amour » est un documentaire qui a été diffusé dans la soirée du mardi 26 mai sur France 5. C’est parce qu’il pointe, de façon certes caricaturale, tous ces blocages, que le documentaire Algérie mon amour diffusé le 25 mai 2020 sur France 5 a suscité tant de réactions des deux côtés de la Méditerranée. Dans le film, les jeunes accueillent le journaliste Mustapha Kessous dans leur "Dikki", terme typiquement algérois qui signifie "planque", un endroit où les jeunes peuvent se retrouver à l’abris des regards inquisiteurs. Et que deviennent Anis et ses copines du Dikki ? Leurs destins individuels épousent désormais une cause plus grande qu’eux : la révolution. Article précedent . Certains militants du Hirak n’ont pas hésité à se plaindre au CSA dans une lettre surréaliste : "Le reportage qui a été diffusé le mardi 26 mai au soir sur la chaîne France 5 a été présenté au public comme une rétrospective du Hirak, mouvement de contestation pacifique en Algérie dénonçant le népotisme et la corruption des dirigeants du pays et dont les principales revendications sont l’indépendance de la justice, la liberté d’expression et des revendications sociales. Anis, 20 ans, étudiant en informatique. Mehdi, Anis, Athmane, Hania et Sonia, ont décidé d’écrire eux-mêmes leur destin. Le documentariste algérien Malik Bensmaïl, auteur entre autres des très essentiels La Chine est encore loin (2010) et Aliénations (2003) résume l’affaire à sa manière : "On se regarde à travers le regard de l’Autre, alors comment se débarrasser de l'Autre qui nous regarde ? Peut-être que le pouvoir en place ne connaît pas la jeunesse et l’amour qu’elle porte à leur pays. VVV « Un documentaire sensible, engagé et puissant », TTT « Le film de Mustapha Kessous appréhende avec subtilité leurs ressacs émotionnels, de l’euphorie du début à la désillusion. Un tsunami de critiques au vitriol a suivi la diffusion hier soir du documentaire « Algérie, mon amour » de Mustapha Kessous sur France 5. En témoignant, ils ont accepté de prendre des risques insensés pour se raconter et raconter leur pays. Problématique non réglée." Alors, mes très chers concitoyens, pour commencer, sachez que je ne suis responsable que de ce que j'ai dit. Dans ce pays si proche de nous mais tellement étranger, le hirak est parvenu à évincer Bouteflika. affirme-t-il avant de préciser dans un autre post qu’il se démarque de la réaction du gouvernement algérien : "Je ne me sens ni insulté ni trahi ni floué par un 'objet audiovisuel de flux' de la télé française que j’ai vu par effraction grâce à mon démo pirate, je ne peux que constater que dans mon pays les conditions de liberté de création de production de diffusion ne sont pas réunies pour que nos récits du Hirak aient pu prendre forme et soient débattus là où s’est jouée l’histoire". Le prolongement du confinement partiel va aggraver la crise socioéconomique. Depuis leur naissance, ils n’ont connu qu’un président, Abdelaziz Bouteflika. Signaler. Algérie mon amour France 5 harga jeunesse mouvement populaire répression. Un dikki, ça peut être un appartement prêté par un ami, une cave aménagée ou encore une terrasse "privatisée". Algérie, mon amour, disponible sur France;tv jusqu’au 25.06.20.. Algérie; documentaire; Mustapha Kessous; Marie Cailletet . Mehdi, 28 ans, ingénieur en génie civil à Oran. Des citoyens manifestent contre le pouvoir gouvernemental à Alger, le 6 mars 2020. Les cinq protagonistes du documentaire sont vilipendés, harcelés, l’auteur du documentaire est quant à lui accusé de donner une "mauvaise" image du mouvement de protestation citoyen algérien. [...]", D'autres voix du mouvement citoyen tentent à leurs risques et périls de se faire entendre pour récuser le procès en sorcellerie intenté aussi bien à l’auteur Mustapha Kessous qu’aux protagonistes de son documentaire. La réaction officielle du gouvernement qui épouse les mêmes arguments que certains leaders du mouvement du Hirak ne manque pas de piquant, c'est au tour des internautes favorables au documentaire de s’en donner à cœur joie : "Passe en profondeur pour le pouvoir qui, ravi, récupère la balle au bond…" persifle Akram Belkaïd sur sa page Facebook. Mais le régime autoritaire et militaire continue de s’accrocher au pouvoir. Mehdi, Anis, Athmane, Hania et Sonia, ont décidé d’écrire eux-mêmes leur destin. Covid-19 : comment la Tunisie prépare l'accueil des touristes algériens cet été. Mardi 26 mai à 20h50 sur France 5 dans Le Monde en Face. Algérie, mon amour, le nouveau film-documentaire de Mustapha Kessous racontant une année de hirak, sera diffusé le 26 mai sur France 5 TV, en prime time, et suivi d’un débat dans le … "Je ne regrette pas d’avoir exprimé ces propos, mais j’ai l’impression d’avoir été dupé. Le documentaire Algérie, mon amour était de toute évidence très attendu en Algérie. C’est une « hirakiste » de la première heure qui est prête à tous les sacrifices pour vivre dans une Algérie libre et démocratique. "Le caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises, dont les derniers en date sur France 5 et la Chaîne Parlementaire, le 26 mai 2020, en apparence spontanés et sous le prétexte de la liberté d’expression, sont en fait des attaques contre le peuple algérien et ses institutions, dont l’ANP et sa composante, la digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN)", ajoute le communiqué. Une contribution à l'histoire immédiate. Dans le documentaire diffusé sur France 5 le mardi 26 mai, Mehdi l’ingénieur oranais exprime ses désillusions ; Anis l’Algérois et ses copines racontent la difficulté de tomber amoureux dans un pays où il est interdit de s’aimer en dehors du mariage ; Hania qui travaille dans le cinéma témoigne de son arrestation et comment elle fut déshabillée et humiliée dans un commissariat d’Alger ; Sonia la psychiatre de Tizi-Ouzou s’insurge contre le code de la famille toujours en vigueur en Algérie qui condamne les femmes à rester sous la coupe des hommes ; enfin, et tout aussi désabusé que les autres intervenants, Athmane l’avocat militant des droits de l’homme sillonne les villages de Kabylie pour défendre les militants de la cause berbère, y compris les activistes du MAK (le Mouvement de l’Autonomie de la Kabylie). Décrié tant par le régime, au point qu’il a rappelé son ambassadeur, que par les manifestants, il est le symptôme d’une relation déraisonnable à l’ancienne puissance coloniale et d’une hystérie collective, estime cet éditorialiste. Par ces faits, tout nous laisse donc croire que ce reportage fait partie d’une campagne médiatique orchestrée par le système pour discréditer le Hirak et diviser la population Algérienne sur le sujet. franceinfo . Un vieux sage trouve la parade. "Il existe une solution radicale pour les partisan.e.s du ' j’aurais voulu voir ceci, j’aurais voulu voir cela…' Je leur propose de boycotter à jamais toutes les chaînes françaises et les médias en signe de protestation et de se mettre au travail pour nous donner à voir ce qu’ils/elles auraient voulu voir…" lui oppose depuis Paris Nadia Leila Aissaoui. Engagée pour la défense des droits des femmes, elle se félicite de la place essentielle des Algériennes dans la révolution. "Le réalisateur est accusé pêle-mêle d’être à l’origine d’une 'vaste fumisterie', d’avoir 'fait l’impasse' sur les revendications du Hirak, ou encore de défendre les 'agendas perfides de la France coloniale', 'complice du pouvoir d’Alger', résume le journal El Watan dans son compte-rendu publié le jeudi 28 mai 2020. Cinq jeunes algériens de moins de 30 ans racontent face caméra leurs vécus, leurs frustrations et leurs espoirs nourris par le Hirak, le mouvement populaire de protestation en Algérie. 21 heures, tous les posts des hirakistes insultent France 5. Peut-être qu’avec ce film, il va la comprendre. TTT « Chronique de ce soulèvement inattendu, Algérie mon amour s’attache, à travers le regard de cinq jeunes, à en restituer la liesse, l’humour, la fierté collective ». Entre ceux qui fustigent le documentaire et ceux qui le soutiennent avec ou sans réserves, la guerre va durer toute la nuit sur la toile. "La Nuit de la Zizanie" s'amuse une internaute, avec des discours souvent haineux, des rebondissements incroyables, des révélations insolites, un chouia de sexe-alcool & metal-rock et, fort heureusement, un peu d’humour : "17 heures, tous les posts des hirakistes invitent à se mettre sur France 5. Et j'assume complètement mes propos. Algérie, mon amour. Algérie, mon amour, documentaire de Mustapha Kessous, diffusé le 26 mai, sur France 5. Athmane, 29 ans, avocat à Tizi Ouzou. Le journaliste Zakaria Med Brahami publie sur son compte Twitter la vidéo de son ami Anis qui accuse le journaliste Mustapha Kessous de n’avoir gardé que les discussions relatives à la sexualité. Quelques jours avant sa diffusion par France 5, le teaser était largement partagés sur les réseaux sociaux. Au-delà de la chute du président Abdelaziz Bouteflika et de sa bande, obtenue après trois mois de fortes mobilisations, ils exigent comme tous les manifestants la fin de la dictature et l’instauration d’une nouvelle république respectueuse des libertés individuelles et collectives. L’auteur-réalisateur, Mustapha Kessous, journaliste au Monde, avait même accordé une interview au quotidien francophone algérien El Watan : "Je suis un Algérien qui vit en France, j’ai eu envie de savoir ce qui se passe dans mon autre pays sans prendre parti", déclare Mustapha Kessous, qui ajoute plus loin : "Naïvement, j’ai envie de croire que le régime, après avoir vu le film, se dira : 'Nous sommes allés trop loin'. Le documentaire "Algérie, Mon Amour" diffusé mardi soir sur France 5 aura au moins eu le mérite de dévoiler une réalité amère de notre pays : à force de "casser" les médias algériens, de réprimer les journalistes sérieux et indépendants, de brimer la liberté d'expression, les Algériens et Algériennes sont obligées de placer leurs attentes dans les médias étrangers. Une vague de colère contre le documentaire «Algérie, mon amour» Diffusé sur France 5 mardi soir, le film de Mustapha Kessous a déchaîné les passions sur les réseaux sociaux. Car cette quête démocratique, c’est la déclaration d’amour d’un peuple à son pays. Le militant Mokrane Aggoune s’inquiète dans un long post des réactions disproportionnées : "Des réactions déchaînées, dit-il, au point de diffuser les coordonnées du journaliste et d’appeler à son lynchage. Analyse d’un objet télévisuel qui a fait grand bruit. Algérie, mon amour, disponible sur France 5 jusqu’au 25.06.20 Finalement, l’Algérie n’a pas beaucoup changé depuis 1962. publié le 28 mai 2020 à 20h36. La jeunesse dénonce le « pouvoir » en place qui les empêche de vivre. Calmez-vous les gars, demandez vous pourquoi ce qui est diffusé en France vous semble si vital, pourquoi ça provoque une telle bronca. S’inquiètent-ils du climat inquisiteur qui se propage au sein du Hirak et qui risque de paralyser et inciter à l’autocensure ? L’annonce, en février 2019, de sa candidature pour un cinquième mandat, a provoqué une colère et un soulèvement d’une ampleur inédite, appelé le hirak. Le documentaire "Algérie, mon amour" sur la jeunesse algérienne et le Hirak, réalisé par Mustapha Kessous, journaliste au Monde, a provoqué les protestations officielles des autorités algériennes et un débat enflammé entre internautes. Après la diffusion du documentaire, une tempête de protestations se fait entendre sur les réseaux sociaux. Mais je m'inquiète pour les jeunes qui ont témoigné et qui me semblent bien naïfs. Réécouter La mathématique et ses vertiges, une interview au quotidien francophone algérien, a poussé une autre intervenante du documentaire à s’exprimer, dans un communiqué du Ministère des Affaires étrangères rendu public le mercredi 27 mai, Le regard du pouvoir algérien sur la guerre d’Algérie, Alger la révolutionnaire de Frantz Fanon aux Black panthers, par Elaine Mokhtefi, L'Algérie des camps (1/8) : le secret de mon père. Vidéos à découvrir. Dilemme du jour, comment prendre ses distances avec la réaction du régime honni sans trop renier ses critiques publiées la veille ? Il faut relire Frantz Fanon, réagit aussitôt un de ses amis. C'est un point de vue, qui relève souvent d'une certaine subjectivité. France 5 a diffusé le soir du 26 mai dernier un film de 70 minutes, Algérie, mon amour.Le film est un reportage qui montre cinq Algériens de moins de 30 ans, habitant en Algérie. En réduisant dans ce reportage le mouvement du Hirak à une revendication de jeunes en quête de liberté de mœurs et de liberté sexuelle, la chaîne a cherché à sciemment discréditer le Hirak aux yeux de la population algérienne et à le diviser sur le sujet, soulignent les auteurs anonymes de la missive. C'est pas fini…" conclut Akram Belkaïd. Militant des droits de l’homme, il défend les détenus d’opinions et politiques lors du Hirak.